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Aujourd’hui chez les patients les plus jeunes, ceux présentant les pertes les plus légères, l’acceptation de l’appareillage est plus difficile. 

Cette constatation est bien mise en évidence dans la figure ci-dessous du MarkeTrak VII de Kochkin, où l’on peut voir :

• Pour les pertes sévères et profondes, quel que soit l’âge, le taux d’appareillage est élevé,
• Alors que pour les pertes légères et moyennes il existe une différence très importante du taux d’appareillage en fonction de l’âge. 

Par exemple, pour un niveau de perte moyen (niveau 5 de sévérité sur la figure ) : 60% des personnes de plus de 75 ans sont appareillées alors que seulement 20% des personnes qui ont entre 55 et 65 ans le sont. Pour les moins de 55 ans ce taux tombe même largement en dessous des 10%.

Ces résultats nous montrent bien qu’il existe aujourd’hui une vraie difficulté à appareiller ces patients les plus jeunes, présentant des pertes légères à moyennes.

L’appareillage précoce, un enjeu à relever 

Il est pourtant prouvé que l’appareillage précoce est à favoriser pour éviter la dégradation du système auditif due à la privation sensorielle mais aussi prétendre à un plus grand succès de l’appareillage. La perte auditive légère est, dans bien des cas, le premier symptôme de l’entrée du patient dans la presbyacousie et en cela représente une période charnière qu’il est important d’exploiter avant toutes dégradations auditives supplémentaires ou psycho-neurologiques. Le patient dans cette période dispose encore de toutes ses facultés cognitives permettant d’obtenir les résultats les plus efficaces.

Proposer une nouvelle image de l’appareil auditif 

Ces résultats nous montrent bien que l’image actuelle de la correction auditive est un frein majeur à l’appareillage et que les solutions conventionnelles proposées aujourd’hui ne conviennent pas toujours, car pas suffisamment adaptées à cette population, peu motivée par l’appareillage auditif et qui associe l’appareillage auditif à l’âge et au handicap.